Gratuité des protections hygiéniques : on t’explique tout !

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Tu es peut-être passée à côté de la nouvelle. La première ministre Elisabeth Borne a annoncé que les protections hygiéniques réutilisables seront gratuites à partir de 2024 ! Cette mesure ne concerne toutefois que les femmes de moins de 25 ans. Elle fait suite à d’autres avancées pour les jeunes femmes notamment les étudiantes. Par exemple, depuis 2019 les protections périodiques sont disponibles gratuitement dans les établissements Crous et services de santé. 

D’après une étude de l’association Règles élémentaires en collaboration avec Opinion Way, près de 4 millions de femmes sont concernées par la précarité menstruelle. C’est un chiffre qui a doublé depuis 2021 ! Selon cette même étude, la précarité menstruelle concerne principalement les jeunes femmes. 44% des françaises menstruées interrogées de 18 à 24 ans connaissent des difficultés à se fournir en protections.

Et oui avoir ses règles ça a un coût ! De 10 à 15 euros par mois, soit de 100 à 150 euros annuellement. Et encore ce chiffre dépend de beaucoup de paramètres : l’abondance des flux, le type et la qualité des protections hygiéniques achetés ou encore l’achat de médicaments antidouleurs. On ne te fait pas le calcul mais ça fait beaucoup !

Quelles sont les protections hygiéniques réutilisables ?

Uniquement les protections hygiéniques réutilisables seront gratuites pour les jeunes femmes. Si la mesure est une réelle avancée, beaucoup de femmes n’utilisent pas ou ne connaissent pas les protections réutilisables. Quelles sont-elles ? On t’explique tout !

  • La coupe menstruelle ou cup : la cup est un réceptacle en silicone que l’on insère à l’intérieur du v.a.g.i.n pour recueillir le sang. La cup se lave à l’eau après chaque utilisation. Très écologique, elle dure 5 ans en moyenne. Certaines marques indiquent que vous pouvez garder votre cup jusqu’à 12h. Mais selon l’Anses ( agence nationale de la sécurité sanitaire ) il ne faut pas la garder plus de 8h. La nuit, mieux vaut mettre une serviette ou une culotte menstruelle.
  • La serviette lavable : elle ressemble à une serviette hygiénique classique. Tu dois la changer toutes les 4 à 6 heures en fonction de ton flux. Pour la laver, il suffit de la rincer à l’eau froide avant de la passer à la machine à laver. 
  • La culotte menstruelle : la culotte menstruelle ressemble à une culotte classique. Plusieurs modèles existent : shorties, tanga, string… Elle a une capacité d’absorption équivalente à 3 tampons. Il faut la changer toutes les 12 heures environ. Récemment, de nombreuses marques de lingeries comme Etam ou Dim ont créées leur propre gamme.

Tu l’auras compris, ce sont des alternatives écologiques et durables ! Mais peu connues par le grand public. Pour que la mesure soit une réelle avancée, le gouvernement devra sensibiliser à ces protections hygiéniques peu traditionnelles.

Protections hygiéniques réutilisables gratuites

Les dangers des tampons et serviettes hygiéniques jetables

Au-delà d’être écologiques, les protections écologiques réutilisables protègent aussi des dangers des tampons et des serviettes hygiéniques jetables. En effet, selon une enquête réalisée par 60 millions de consommateurs, dans la plupart des tampons ou serviettes se trouvent des résidus de produits chimiques ! Des traces de glyphosates, herbicide classé « cancérigène probable » ont ainsi été retrouvées chez quatre marques (Nana et Tampax) dont deux bio (JHO et Natracare). Elles ne sont pas les seules : 85% des serviettes et tampons vendus en France contiendraient des traces de glyphosates ! L’enquête révèle également la présence de phtalate. Ce perturbateur endocrinien est susceptible d’altérer la fertilité…

Utiliser des tampons jetables c’est aussi prendre des risques pour sa santé. Tu connais le syndrome du choc toxique ? Cette maladie infectieuse est très rare : environ 100 femmes par an sont touchées en France. Mais elle peut avoir des conséquences terribles. En effet, le syndrome du choc toxique peut provoquer une défaillance des organes, un coma voire le décès. Le syndrome est favorisé par un mauvais usage des tampons ou de la cup. Comment réduire le risque ? Tout simplement en changeant son tampon ou en vidant sa cup toutes les 4 à 6 heures. Et ne surtout pas garder un tampon ou une cup la nuit ! La nuit, privilégie les serviettes hygiéniques ou les culottes menstruelles.

Qu’en est-il des autres pays ?

Que font les autres pays en matière de précarité menstruelle ? La France est-elle une bonne élève ? En Écosse, depuis cet été ce sont les tampons et serviettes périodiques qui sont disponibles gratuitement pour toutes les femmes. C’est une première mondiale ! Aux Etats-Unis : cela varie en fonction de Etats. Par exemple, en Ohio, les protections hygiéniques sont gratuites et disponibles dans toutes les toilettes publiques de l’Etat. Mais dans d’autres Etats du pays, rien n’est fait. A Séoul, les protections hygiéniques sont gratuites uniquement pour les adolescentes. Suivant les pays les mesures prises en matière de précarité menstruelle sont très différentes.

En France, l’action du gouvernement permet de mettre en lumière des protections hygiéniques sans substance chimiques. Et écologique ! Toutefois, on peut regretter que la mesure ne soit que pour les femmes de moins de 25 ans. Qu’en est-il des autres femmes ? Beaucoup sont en précarité aussi. La mesure sera t-elle généralisée dans le futur ? Pour l’instant rien n’est dit.

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