Soutenue par sa mère, cette ado de 13 ans quitte l’école pour devenir influenceuse

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Peut-être que tu te rappelles de cette jeune américaine qui, en 2019, avait affolé la toile en annonçant qu’elle arrêtait l’école pour se consacrer à TikTok. Le tout, à 13 ans et avec le soutien de sa mère en prime… Ca te paraît complètement délirant ? Nous aussi… Pourtant, Brianna est loin d’être la seule.

A 13 ans, elle quitte l’école pour TikTok

C’est lors d’un reportage de 66 minutes sur M6 que l’on découvrait la jeune fille en 2020. A cette époque, ses réseaux sociaux comptabilisaient plus de 2 millions d’abonnés. On l’entend expliquer à la caméra, tout en se fardant le visage, qu’elle se maquille chaque jour et que cela lui prend minimum une heure.

On voit une petite fille à peine sortie de l’enfance, maquillée, munie de faux ongles et expliquant qu’elle tourne une quinzaine de vidéos par jour. On ne sait pas ce qui est le plus sidérant : qu’une jeune fille de 13 ans ait pour ambition de devenir influenceuse et de ressembler aux stars des réseaux qu’elle suit passe encore… Mais que la maman soutienne ce délire illusoire et dangereux est bien plus préoccupant encore.

Une mère qui fait un transfert ?

Ne serait-ce pas l’éternel schéma de la mère qui fait un transfert sur sa fille ? Ca n’est pas sans rappeler toutes ces mini-miss aux Etats-Unis qui passent tout leur temps libre dans les concours de beauté, souvent poussées par leurs parents et notamment, leurs mamans qui réalisent leurs propres rêves à travers leurs filles.

Pour le cas de Brianna, on voit sa maman près d’elle, l’observant d’un air émerveillé. Une maman aux traits tirés, à l’air fatigué, admirant sa petite fille se maquiller, les étoiles plein les yeux. Il y a comme une légère inversion des rôles dans l’air…

Parlant à la place de sa fille, elle affirme que Brianna est heureuse ainsi et que ça ne gâche en rien son enfance :

Je ne dirais pas que Brianna n’a pas d’enfance, je dirais qu’elle a une enfance différente. Elle fait des choses que tout le monde rêve de faire dans la vie.

Gros transfert de la mère donc, pour qui, devenir tiktokeuse pro serait, semble-t-il, un rêve universel. En plus d’encourager sa fille dans ses projets d’influence, sa mère est devenue sa manageuse, celle qui contrôle, écrit les posts et répond aux commentaires. Que sa fille quitte l’école à l’âge de 13 ans ne semble en aucun cas la perturber.

Quand la journaliste en vient à mentionner les dangers réels de l’exposition des jeunes adolescents sur les réseaux, la mère répond :

Tout peut arriver, tu peux être kidnappée dans la rue, tu peux être enlevée. Je ne vais pas briser son rêve à cause de quelques personnes bizarres et folles.

Les réseaux sociaux et les mineurs

Officiellement, les réseaux sociaux sont interdits aux enfants de moins de 13 ans. Mais comme tu l’as remarqué, la réalité est toute autre ! L’agence Heaven.paris a sorti en septembre 2022 sa 7e édition de son étude Born Social qui recense les us et coutumes des moins de 13 ans sur les réseaux sociaux. Etude qui s’appuie sur les réponses reçues suite à un questionnaire en ligne auprès de 9967 enfants de 11 et 12 ans de la base Génération Numérique et 200 enfants du panel IDM Families.

Cette étude révèle que 87% des enfants français âgés entre 11 et 12 ans ont un compte sur au moins un réseau social (hors Youtube). Heureusement, 2 enfants sur 10 ont un compte privé… mais quand même !

Les influenceuses qui exposent leurs enfants

En même temps, certains bébé sont à peine nés qu’ils sont déjà exposés sur les réseaux de leurs parents qui poussent parfois même le vice en leur créant des comptes dédiés. C’est le cas par exemple de Carla Moreau et de son ex conjoint Kévin Guedj qui ne passent pas une journée sans mettre un post ou une story avec leur fille Ruby et qui lui ont crée son propre compte dès sa naissance @rubyguedj. Et, comme si cela ne suffisait pas, on peut découvrir leur marque Rubyland avec des vêtements, des poupées, des jeux… avec comme logo… leur fille !

Ca nous fait fortement penser au roman de Delphine De Vigan Les enfants sont rois paru en août 2023 qui traite de ce sujet et que nous te conseillons vivement de lire !

Les dangers qui guettent les enfants

Pas besoin de passer 5h par jour à analyser les réseaux pour remarquer l’hypers.e.xualisation des mineures et notamment des jeunes filles. Encore une fois, qu’elles veuillent ressembler à leur star (plus besoin d’avoir de talent pour en devenir une aujourd’hui…) est une chose mais qu’elles aient l’autorisation voire la pression de leurs parents pour tenter d’en devenir une est ahurissant.

Ont-ils oublié qu’ils exposait leurs enfants aux prédateurs en ligne, ces personnes déséquilibrées qui cherchent à exploiter ou à manipuler les mineurs en se faisant passer pour des personnes de confiance et en les incitant à partager des informations ou photos compromettantes ?

Ont-ils oublié les risques du cyberharcèlement ? On va rappeler les chiffres parce qu’ils parlent d’eux-mêmes : selon une étude publiée par e-Enfance en novembre 2022, 60% des jeunes adultes ont déjà été harcelés sur Internet et 49% de ces victimes ont déjà pensé au suicide !

L’étude, réalisée par l’institut Audirep auprès d’un échantillon de 1 209 jeunes âgés de 18 à 25 ans, montre les conséquences dramatiques du cyberharcèlement sur la santé physique et mentale des victimes : 69 % d’entre elles déclarent avoir été sujets à des insomnies, des troubles alimentaires ou une plongée dans le désespoir.

Alors si déjà des êtres humains majeurs, des adultes, n’ont pas les épaules pour supporter ça, imagine un peu des pré-ado, des enfants ! Protégeons-les, épargnons-les !

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