Virginia Woolf : Entre Littérature et Féminisme

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Née le 25 janvier 1882 à Londres et disparue le 28 mars 1941 à Lewes, dans le Sussex, Virginia Woolf demeure l’une des principales figures de la littérature moderne du XXe siècle. L’écrivaine a fait partie du mouvement féministe du XXe siècle, en utilisant sa plume pour questionner les normes de genre et pour plaider en faveur de l’émancipation des femmes, découvre l’histoire de cette frangine !

Sa jeunesse

Virginia Woolf est née à Londres dans une famille d’intellectuels de la haute société anglaise. Ses parents veufs ont déjà eu des enfants de précédentes unions, il sont 7 frères et sœurs ! Son père est un écrivain et éditeur et sa mère sert de modèle aux grands artistes de l’époque. 

La vie de Virginia prend un tournant lorsqu’elle perd sa mère à l’âge de 13 ans, suivie du décès de son père à l’âge de 20 ans. Face à ces tragédies, Virginia et ses frères et sœurs n’ont d’autre de choix de vendre la maison familiale et choisissent de s’installer à Bloomsbury, quartier londonien malfamé.

C’est là, au cœur de cette effervescence artistique et intellectuelle, qu’ils font la connaissance de leurs amis issus de l’Université de Cambridge, formant ainsi une bande branchée de jeunes artistes qui marquera l’histoire de la culture britannique : le Bloomsbury Group !

virginia woolf
Le Bloomsbury Group

Ses débuts dans l’écriture

En 1912, Virginia épouse un ami d’un de ses frères : Léonard Woolf. 3 ans plus tard et à l’âge de 33 ans elle publie son premier roman : « La traversée des apparences« . Un roman de satire sociale sur la quête de soi d’une jeune fille.

Avec Leonard Woolf, elle fonde en 1917 une maison d’édition qui deviendra emblématique dans le monde de la littérature : The Hogarth Press. La maison d’édition deviendra un véritable tremplin pour de nombreux auteurs et artistes novateurs de l’époque. Et cela permet à Virginia de publier sous son nom sans avoir à convaincre quelquonque éditeur.

Son engagement féministe

À travers ses livres, l’autrice interroge souvent la place des femmes dans la société. Son livre le plus féministe est Une chambre à soi. Dans cet essai publié en 1929, Woolf évoque la nécessité pour les femmes d’avoir un espace et une indépendance financière afin de pouvoir créer et s’exprimer pleinement. Elle souligne le rôle crucial de l’autonomie dans le développement intellectuel et créatif des femmes.

« Une femme doit avoir de l’argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction. »

Une chambre à soi

Dans ses romans, Virginia Woolf a su donner vie à des personnages féminins complexes et nuancés, leur conférant une profondeur psychologique rarement égalée. Elle a exploré les nuances des relations entre les femmes, leurs luttes, leurs aspirations mais aussi leurs désirs.

Son histoire d’amour avec Vita Sackville-West 

Virginia Woolf
Vita Sackville-West et Viriginia Woolf

L’histoire d’amour entre Virginia Woolf et Vita Sackville-West est une facette fascinante de la vie de l’écrivaine. Leur relation a été l’une des plus célèbres et des plus médiatisées du début du XXe siècle !

Vita Sackville-West était une écrivaine et poétesse britannique, connue pour sa personnalité charismatique et son indépendance d’esprit. Elle provenait d’une famille aristocratique et était mariée à Harold Nicolson, diplomate et écrivain, mais cela n’a pas empêché la connexion profonde qu’elle a partagée avec Virginia Woolf.

“La vie est un rêve, c’est le réveil qui nous tue.”

Orlando

La relation entre Virginia et Vita était complexe et intense. Bien que Virginia fût mariée à Leonard Woolf, les deux jeunes femmes ont entretenu une amitié passionnée et, à bien des égards, une liaison intellectuelle et émotionnelle.

Cette connexion a également eu une influence significative sur le travail de Virginia Woolf ! L’œuvre la plus célèbre issue de cette relation est le roman « Orlando« , qui est largement considéré comme un hommage à Vita Sackville-West. Le personnage principal, Orlando, traverse les siècles, passant du masculin au féminin, et est inspiré en partie la personnalité et la vie tumultueuse de Vita.

La fin de sa vie

Virginia a lutté toute sa vie contre la dépression, elle a tenté plusieurs fois de se suicider. L’écrivaine craint de devenir folle et le 28 mars 1941, elle se jette et se noie dans l’Ouse, un fleuve dans le sud-ouest de l’Angleterre. Son entourage à Bloomsbury, bien que constitué d’intellectuels progressistes, n’a pas toujours su comment gérer la gravité de sa maladie mentale.

Avant de se suicider, elle écrit à son mari Leonard Woolf une lettre d’adieu, « Mon chéri,
J’ai la certitude que je vais devenir folle à nouveau : je sens que nous ne pourrons pas supporter une nouvelle fois l’une de ces horribles périodes. Et je  sens que je ne m’en remettrai pas cette fois-ci. Je commence à entendre des voix et je ne peux pas me concentrer (…) »

Ses œuvres les plus célèbres

Mrs Dalloway (1925)

Ce roman emblématique de Virginia Woolf se déroule sur une seule journée à Londres et suit la vie de Clarissa Dalloway, une femme de la haute société qui prépare une réception chez elle. Le récit explore les pensées et les émotions de Clarissa ainsi que celles des autres personnages qu’elle croise tout au long de la journée. « Mrs Dalloway » est connu pour son style d’écriture expérimental et pour sa représentation minutieuse de la vie intérieure des personnages.

To the Lighthouse (1927)

Ce roman est une exploration profonde des relations humaines et de la passage du temps. Divisé en trois parties, le livre se concentre sur la famille Ramsay qui passe des étés dans leur maison sur l’île de Skye. L’ouvrage examine les changements dans les relations familiales et la perception de la réalité à travers les décennies. « To the Lighthouse » est également acclamé pour sa prose lyrique et sa profonde introspection psychologique.

Les Vagues (1931)

Ce roman expérimental est souvent considéré comme l’une des réalisations les plus audacieuses de Virginia Woolf. Il suit le parcours de six amis à travers leurs vies, en explorant leurs expériences, leurs pensées et leurs émotions de l’enfance à l’âge adulte. L’histoire est racontée à travers des monologues intérieurs, créant une prose poétique et introspective. « Les Vagues » se démarque par sa structure novatrice et sa capacité à capturer l’essence de la conscience humaine de manière profonde et évocatrice !

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