Laurie, agent immobilier, « Il suffit d’être formé.e par une équipe sympa! »

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Dans cette rubrique vie pro on a à coeur de donner la parole à toutes nos frangines pour qu’elles nous parlent de leurs métiers. Il existe tellement de professions que finalement, la plupart du temps, on ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière les intitulés de postes ! Ici, on parle sans tabou et sans langue de bois de tous les métiers mais aussi des salaires et de la façon dont chaque frangine gère sa vie financière. Parce qu’on est toutes des guerrières et que chaque profession mérite d’être saluée !

Aujourd’hui, on a rencontré Laurie 32 ans, agent immobilier

agent immobilier

Laurie habite dans l’Oise. Pendant le Covid-19, la jeune femme femme a décidé de changer totalement de métier et de devenir agent immobilier !

Le parcours et les études de Laurie

Laurie a fait un master en transport et logistique. Après ses études, la jeune femme décide de travailler dans l’évènementiel, « Je m’occupais du transport pour divers salons professionnels (salons agro-alimentaire aux US / salon cosmétique aux UAE par exemple) : nous proposions des groupages pour les exposants français qui participaient aux salons afin qu’ils acheminent les produits pour leurs stands. Et du transport pour divers événements privés pour des clients grands comptes. Je me déplaçais parfois notamment en Asie pour coordonner l’arrivée et la livraison des matériels.« 

Tous les évènements étant à l’arrêt, Laurie profite du covid-19 pour commencer sa reconversion d’agent immobilier. Elle souhaite alors avoir un statut d’auto-entrepreneur, mais être rattachée à une agence physique. « Commencer « seule » avec un réseau de mandataire me faisait peur, je préférais commencer en agence. J’avais un contact dans ce domaine, la mère d’une copine tenait une agence je l’ai appelée et elle m’a proposé de faire un essai dans son agence pour voir si cela me plaisait avant de lancer ma reconversion. Et je suis restée dans cette agence ! »

Pourquoi autoentrepreneuse ? Laurie ne voulait plus avoir de patron qui lui dicte ses horaires et qui lui refuse certains congés. « Travailler tard le soir, faire beaucoup d’heures c’est quelque chose qui ne me faisait pas peur, mais je voulais améliorer ma qualité de vie en contrepartie ! », explique t-elle.

Une journée type en tant qu’agent immobilier à son compte

« Une grosse partie du métier d’agent immobilier consiste à trouver des mandats (biens à vendre), et donc à faire de la prospection. » Le matin en arrivant au bureau, la jeune femme regarde les nouveaux biens à vendre (le bon coin, seloger, pap…) ; elle appelle les nouvelles annonces de particulier ; et ensuite elle part faire du porte à porte. « En prospection (porte à porte) je me suis déjà fait insulter car j’ai réveillé un papi pendant sa sieste ! », nous confie Laurie dans un sourire.

L’après-midi est en général consacré aux relances clients, et à l’organisation de visites mais également à la prospection. La majeure partie des visites a lieu en semaine en soirée (entre 18h et 19h30) et le samedi toute la journée. 

Laurie se rappelle d’ailleurs d’une vente un peu particulière, « Suite à un divorce : le mari ne voulait pas quitter sa maison et a « subi » la vente car il n’avait pas les moyens de racheter les parts de son ex femme. Le matin avant de passer chez le notaire nous avons fait la re-visite avec les acheteurs, il avait retiré toutes les prises de courant et tous les interrupteurs et nous avons retrouvé un couteau planté dans une porte ! »

« Il faut savoir s’organiser et gérer les priorités car justement il n’y a pas de patron derrière pour donner les ordres !« 

Dans son travail, Laurie aime le contact humain, le côté administratif où tout doit être carré, « Par contre j’ai un peu plus de mal avec le porte à porte : le fait de déranger les gens à leur domicile. » Sophie incite les jeunes à postuler à certaines conditions, « d’avoir soit le chômage, soit leur famille pour les soutenir au début, car en étant à son compte, et en ne touchant pas de commissions les premiers mois il peut-être difficile de se lancer ! » Elle précise qu’il n’y a pas forcément besoin de diplômes, « Il suffit d’être formé.e par une équipe sympa ! »

Laurie rappelle l’importance d’être disponible pour ses clients lorsqu’on est agent immobilier, « Le soir après leur journée de travail, ou même les week-ends. Quand un client travaille comme nous dans le commerce du mardi au samedi, il faut savoir raccourcir ses week-ends pour faire visiter le lundi par exemple. Il faut également savoir s’organiser et gérer les priorités car justement il n’y a pas de patron derrière pour donner les ordres !« 

La gestion financière de Laurie

L’agente immobilière n’a pas de salaire fixe, « c’est ce qui est le plus compliqué. À chaque vente réalisée il faut attendre la signature de l’acte authentique chez le notaire, et ensuite il faut savoir épargner et ne pas tout « claquer d’un coup » car une commission de 5000€ par exemple servira de salaire pour 2 ou 3 mois... » Elle habite seule dans un appartement de 50m2, avec un loyer de 600 euros, à cela s’ajoutent 600 euros de charges ( eau, électricité, mutuelle…). Mensuellement, ses courses alimentaires lui coûtent environ 250 euros, l’essence 240 euros, 100 euros le Yoga.  » Et il ne faut surtout pas oublier que l’URSSAF prend 23,4% des commissions touchées ! »

Aujourd’hui, Laurie a réussi à mettre de côté entre 5000 et 10000€. Pour l’instant, la jeune femme se sent bien dans son job. Mais si elle doit changer de métier, elle a déjà une idée précise, « un métier avec un salaire fixe, mais qui a les mêmes avantages que l’entrepreneuriat ! »

On souhaite bonne chance à notre frangine pour le futur !

* Le prénom a été modifié pour préserver l’anonymat de notre frangine

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