Sarah, 33 ans, 1637€ par mois, barbière « C’est vraiment un métier passion »

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Dans cette rubrique vie pro on a à coeur de donner la parole à toutes nos frangines pour qu’elles nous parlent de leurs métiers. Il existe tellement de professions que finalement, la plupart du temps, on ne sait pas vraiment ce qui se cache derrière les intitulés de postes ! Ici, on parle sans tabou et sans langue de bois de tous les métiers mais aussi des salaires et de la façon dont chaque frangine gère sa vie financière. Parce qu’on est toutes des guerrières et que chaque profession mérite d’être saluée !

Aujourd’hui, on fait la connaissance de Sarah, barbière, qui nous raconte son métier

Sarah a 33 ans et vit à Valaurie, un petit village situé dans la Drôme Provençale. Avec son mari, ils louent une maison de 84m² offrant un terrain de 2350m² pour 1000€ par mois à deux, et vivent avec leur cinq chiens.

Quand elle était petite, Sarah rêvait de devenir chanteuse et passait sa vie avec son poste cassette et son micro dans les escaliers de ses parents en chantant ses airs préférés. Mais si elle tenait son micro dans sa main droite, sa main gauche ne se séparait jamais d’une brosse. Car oui, Sarah aimait déjà coiffer ses proches, pour le plus grand plaisir de tous mais surtout le sien !

Le parcours de Sarah, ce qui l’a amenée à devenir barbière

Après la troisième, Sarah s’est dirigée vers un CAP coiffure et a fait ses deux ans d’alternance dans un petit salon. Elle obtient son CAP en 2006 et change alors de salon pour faire un Brevet Professionnel, également en alternance, qu’elle obtient en 2009. Après ces deux expériences riches en apprentissage, elle quitte Lyon, sa ville natale, pour se rendre dans l’Ardèche.

Là-bas, elle ouvre son propre salon de coiffure en contractant un prêt de 35000€ sur 7 ans et en reprenant un salon déjà tout équipé. Tout cela, grâce à un dossier monté avec la Chambre des métiers et de l’artisanat. Elle gardera son salon 7 ans.

« J’ai décidé de fermer mon salon après avoir rencontré mon mari car notre vision personnelle ne correspondait plus à notre nouveau mode de vie » nous confie-t-elle. « J’ai ensuite trouvé un poste de manager dans un nouveau salon dans lequel j’ai fait plein de formations dont celle de barbière. »

« Et là, coup de coeur pour ce métier ! J’ai vu tout un nouvel avenir s’ouvrir à moi, comme une illumination ! J’Ai su que c’était vraiment ça que je voulais faire ; me consacrer au bien-être de l’homme, de ses cheveux et de sa barbe. »

C’est ainsi que Sarah a trouvé un salon pour hommes dans lequel elle travaille depuis deux ans maintenant avec enthousiasme.

C’est quoi une journée type quand on est barbière comme Sarah ?

« Je commence à travailler à 10 heures mais j’arrive toujours avant pour organiser mon poste de travail, ouvrir le logicielle caisse et mon agenda » nous explique-t-elle. Elle enchaîne ensuite les rendez-vous et les « sans rendez-vous » jusqu’à 18h30.

« J’ai 30 minutes pour manger quand j’ai un petit creux qui me tenaille »

Elle gère son planning, les appels pour les prises de rendez-vous, les coupes de ses clients ainsi que leurs barbes.

Ce qui plaît à Sarah dans son métier

Ce qu’aime Sarah par-dessus tout c’est le travail de la coupe, la diversité de cheveux, de styles, de coupes, l’entretien des barbes et raser au coupe-chou ; ce rasoir droit qui se replie dans la châsse.

« J’ai une clientèle superbe et les hommes ne se prennent pas la tête, j’adore ! »

Sarah travaille seule dans le salon et cela lui plaît beaucoup : « J’aime cette indépendance, le fait de gérer mon planning comme je l’entends, de prendre le temps pour chaque client. En plus, ils adorent être chouchoutés !« 

Quand on lui demande ce qu’elle n’aime pas, elle réfléchit quelques minutes pour nous expliquer : « Il n’y a rien que je n’aime vraiment pas dans ma profession car c’est un métier passion. S’il faut vraiment trouver un élément négatif, je dirais le rythme de travail qui est, il faut l’avouer, intense !« 

Barbière : un métier d’avenir ?

Pour Sarah, c’est certain ! « En plus, l’homme prend de plus en plus soin de lui, je pense vraiment que c’est un métier prometteur qui perdurera« . Sans compter que le côté humain est primordial pour ces métiers du bien-être et on imagine difficilement une machine les remplacer !

« Les samedis-shopping on oublie ! »

Quand on lui demande si elle inciterait les jeunes à envisager la même profession, la jeune femme déclare : « Oui complètement mais si c’est un métier passion ! Il faut se fixer un objectif et le tenir. Car il faut savoir qu’on commence toujours au plus bas de l’échelle et qu’on gravit les échelons avec le temps. Aussi, c’est un métier de commerce, il faut garder en tête que les samedis-shopping ; on oublie !« 

La gestion financière de Sarah

Sarah touche 1637€ par mois avec 10h de travail supplémentaire ! Niveau charges, elle dépense 500€ pour son loyer (son conjoint paye l’autre moitié), 175€ de courses, 400€ pour l’électricité, l’assurance, le téléphone et internet, 125€ pour le transport et 50€ par mois pour un restaurant.

Ses charges fixes représentent 76% de son salaire mensuel ce qui lui permet, en règle générale, d‘épargner entre 100 et 150€ par mois pour les « coups durs » ou pour « s’offrir des petites vacances « nous confie-t-elle. Mais ça, c’est dans l’idéal. Dans la réalité, il arrive régulièrement que les charges de Sarah soient au-dessus de son salaire. Elle nous avoue :

« Avec la conjoncture actuelle, on est plus souvent dans le rouge que dans le vert malheureusement »

Changer de métier ?

Quand on demande à Sarah quel métier elle voudrait faire si elle pouvait en changer, elle déclare  » j’adore mon métier et ne souhaite par en changer pour le moment. Mais si je devais choisir, je pense que je ferais une formation tatouage pour rester dans l’univers artistique. Cela pourrait être une nouvelle corde à mon arc » !

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